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Quintessence poétique - Pietro De Maria joue Chopin au 16e Festival Piano en Valois d'Angoulême

Que dire ? Devant un tel miracle de musique et de piano on pourrait être un instant tenté de faire virevolter les laudatifs...On avait été emballé par les disques ; on s’avoue littéralement stupéfait par l’interprétation que l’artiste vénitien donne d’un programme allant de l’Opus 12 (les Variations brillantes sur « Je vends des scapulaires ») jusqu’aux Etudes opus 25Que dire ? Devant un tel miracle de musique et de piano on pourrait être un instant tenté de faire virevolter les laudatifs. Ce serait une manière bien déplacée de rendre compte du jeu aussi noble que simple de Pietro de Maria. Le 16e Festival piano en Valois d’Angoulême a décidé de prendre de l’avance en confiant dès cette année une intégrale en six concerts de l’œuvre pour piano seul de Chopin (intégrale des opus publiés du vivant du compositeur) à un artiste de quarante-deux ans, encore très méconnu chez nous alors qu’il a pratiquement terminé l’intégrale Chopin pour Decca en Italie.
On avait été emballé par les disques ; on s’avoue littéralement stupéfait par l’interprétation que l’artiste vénitien donne d’un programme allant de l’Opus 12 (les Variations brillantes sur « Je vends des scapulaires ») jusqu’aux Etudes opus 25 lors de la deuxième partie de son intégrale. Pour la frime et les effets de manche, on cherchera ailleurs – le choix ne manque pas - ; mais l’on n’a pas entendu depuis longtemps un interprète à ce point capable de mettre en adéquation un pianisme d’une subtilité inouïe avec les intentions d’un compositeur si souvent trahi par les excès de la scène – qu’il avouait tant détester…
Jamais clinquant, tout en nuances, le piano de Pietro de Maria invite l’oreille à la plus attentive écoute et crée une relation d’intimité entre l’interprète et chaque auditeur. Ce jeu invite à pénétrer dans les merveilleux paysages poétiques du Polonais en équilibrant toujours impeccablement l’approche entre l’expression de l’essence classique de l’inspiration et celle d’un sentiment romantique qu’il s’attache à ne jamais dévoyer par l’emphase et l’effet. Tout est chant dans l’écriture de Chopin et, par la souplesse de sa technique, la beauté de son legato, la variété des timbres, De Maria saisit la nature profonde du musicien avec un parfait sens des caractères, sertissant les Mazurkas (op. 17 et 24) – test suprême, la beauté de la la mineur op. 17 n°4 souligne à quel poète du clavier l’on a affaire… -, éveillant l’esprit brillant des Variations op. 12, du Rondo op. 16, de la Valse op. 18 ou du Boléro op. 19 avec une souveraine élégance.
La magie opère… Les tousseurs se tiennent cois… La musique semble naître sous ces doigts inspirés et l’on suit opus après opus l’éclosion d’un langage musical aussi neuf que révolutionnaire. Avec le Scherzo n° 1, la Ballade n° 1 et, enfin, les Etudes op. 25 – abordées avec une fraîcheur digitale proprement hallucinante au terme d’un tel parcours ! - l’interprète parvient à la quintessence de l’art de Chopin.
L’intégrale de Pietro de Maria ne se termine que le 20 novembre : faites-tout pour aller le découvrir ! De toute façon, sauf cas de surdité patente des organisateurs de concerts français, Pietro de Maria comptera parmi les acteurs majeurs du bicentenaire Chopin ; vous allez à coup sûr vite entendre reparler de lui !


Que dire ? Devant un tel miracle de musique et de piano on pourrait être un instant tenté de faire virevolter les laudatifs...On avait été emballé par les disques ; on s’avoue littéralement stupéfait par l’interprétation que l’artiste vénitien donne d’un programme allant de l’Opus 12 (les Variations brillantes sur « Je vends des scapulaires ») jusqu’aux Etudes opus 25Que dire ? Devant un tel miracle de musique et de piano on pourrait être un instant tenté de faire virevolter les laudatifs. Ce serait une manière bien déplacée de rendre compte du jeu aussi noble que simple de Pietro de Maria. Le 16e Festival piano en Valois d’Angoulême a décidé de prendre de l’avance en confiant dès cette année une intégrale en six concerts de l’œuvre pour piano seul de Chopin (intégrale des opus publiés du vivant du compositeur) à un artiste de quarante-deux ans, encore très méconnu chez nous alors qu’il a pratiquement terminé l’intégrale Chopin pour Decca en Italie.
On avait été emballé par les disques ; on s’avoue littéralement stupéfait par l’interprétation que l’artiste vénitien donne d’un programme allant de l’Opus 12 (les Variations brillantes sur « Je vends des scapulaires ») jusqu’aux Etudes opus 25 lors de la deuxième partie de son intégrale. Pour la frime et les effets de manche, on cherchera ailleurs – le choix ne manque pas - ; mais l’on n’a pas entendu depuis longtemps un interprète à ce point capable de mettre en adéquation un pianisme d’une subtilité inouïe avec les intentions d’un compositeur si souvent trahi par les excès de la scène – qu’il avouait tant détester…
Jamais clinquant, tout en nuances, le piano de Pietro de Maria invite l’oreille à la plus attentive écoute et crée une relation d’intimité entre l’interprète et chaque auditeur. Ce jeu invite à pénétrer dans les merveilleux paysages poétiques du Polonais en équilibrant toujours impeccablement l’approche entre l’expression de l’essence classique de l’inspiration et celle d’un sentiment romantique qu’il s’attache à ne jamais dévoyer par l’emphase et l’effet. Tout est chant dans l’écriture de Chopin et, par la souplesse de sa technique, la beauté de son legato, la variété des timbres, De Maria saisit la nature profonde du musicien avec un parfait sens des caractères, sertissant les Mazurkas (op. 17 et 24) – test suprême, la beauté de la la mineur op. 17 n°4 souligne à quel poète du clavier l’on a affaire… -, éveillant l’esprit brillant des Variations op. 12, du Rondo op. 16, de la Valse op. 18 ou du Boléro op. 19 avec une souveraine élégance.
La magie opère… Les tousseurs se tiennent cois… La musique semble naître sous ces doigts inspirés et l’on suit opus après opus l’éclosion d’un langage musical aussi neuf que révolutionnaire. Avec le Scherzo n° 1, la Ballade n° 1 et, enfin, les Etudes op. 25 – abordées avec une fraîcheur digitale proprement hallucinante au terme d’un tel parcours ! - l’interprète parvient à la quintessence de l’art de Chopin.
L’intégrale de Pietro de Maria ne se termine que le 20 novembre : faites-tout pour aller le découvrir ! De toute façon, sauf cas de surdité patente des organisateurs de concerts français, Pietro de Maria comptera parmi les acteurs majeurs du bicentenaire Chopin ; vous allez à coup sûr vite entendre reparler de lui !

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